Le normographe est un outil à l’origine utilisé dans un milieu industriel. C’est une règle rectangulaire, souvent en plastique transparent, où le contour de lettres, de symboles est évidé pour permettre un tracé facilement, précis. C’est un outil conçu par une machine et utilisé par l’homme telle une machine alors qu’il est utilisé à la main. C’est un outil autoritaire qui reste limité par toutes ces formes toujours issues de mêmes catégories : lettres et symboles géométriques principalement. C’est une sorte de contrôle sur la main et le trait de l’homme. Je voulais questionner ma pratique de dessin en elle-même à travers une réinterprétation de la conception de cet outil. Comment me réapproprier cet outil ? Je voulais rendre compte qu’avec un outil normé, nous pouvons malgré tout, créer des formes, des dessins donnant l’illusion d’un tracé incertain, d’un tracé ayant droit à l’erreur alors qu’il est réalisé à l’aide d’une machine. Tout cela à l’aide de détails de mon quotidien apparus de manière hasardeuse, aléatoire (fissures, éclats, trous, tâches …).
Dessins vectorisés
réalisés à l’aide d’une découpe laser dans une papier cartonné
1 exemplaire
2015
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